Lexique Boursier.

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Date d'échéance (maturité)

Un bon ou un warrant ont généralement des dates d'échéances assez lointaines. Ainsi, pour un bon, il est commun d'avoir une durée de vie de plusieurs années, ce qui laisse au titre correspondant le temps de grimper. Il en est de même pour les warrants : leur échéance va de quelques mois à plusieurs années selon l'actif support. Elle sera souvent plus longue sur les actions et les indices que sur les taux et les devises. On appelle également l'échéance la maturité.

 

 

Date de jouissance

C'est la date à laquelle une action offre les droits essentiels réservés à l'actionnaire. Notamment, c'est la date à laquelle elle peut donner droit au dividende. Ainsi, une action déjà émise a une date de jouissance qui correspond au début de l'exercice comptable : elle donne droit à la totalité du dividende correspondant à l'exercice passé. Une action nouvellement émise peut avoir une date de jouissance qui ne correspond pas au début de l'exercice : cette date sera généralement fixé au milieu de l'exercice en cours ou au début du suivant.

 

 

DAX (indices)

L'indice DAX est calculé depuis un échantillon de 30 valeurs représentatives du marché allemand qui sont retenues en fonction de leur capitalisation boursière et de leur volume de transaction. Il est pondéré par les capitalisations boursières. Les valeurs composant l'indice DAX ne peuvent représenter plus de 15% de la capitalisation boursière totale de l'indice. Sa base est de 1.000 au 31 décembre 1987, comme le CAC 40. Il est calculé toutes les 15 secondes entre 9 heures et 18 heures.
A partir de septembre 2002, les indices DAX seront pondérés par les flottants, comme les indices FTSE ou MSCI.

 

 

Day trader

Le négociateur à la journée, en traduction littérale. Il s'agit de spéculateurs qui effectuent des allers-retours quotidiens sur des titres en recherchant de nombreuses petites plus-values. Le phénomène a pris une ampleur particulièrement forte aux Etats-Unis où quelques milliers de particuliers ne vivent plus que de leurs bénéfices en Bourse. Il est clair que la possibilité d'utiliser internet pour obtenir une information rapide et passer des ordres en direct offre aux particuliers des outils comparables à ceux des salles de marché.
Cependant, il faut savoir que, d'après une étude du Trésor américain, seulement un peu plus de 10% des day traders sont réellement gagnants aux Etats-Unis, les neuf dixièmes disparaissant dans les six mois.

 

 

Délit d'initié

Celui qui dispose d'une information privilégiée et qui l'utilise en Bourse dans le but de réaliser une plus-value commet un délit d'initié. Ce délit est répréhensible. La COB (Commission des Opérations de Bourse) peut enquêter et rechercher ce type d'infractions. Les peines sont assez lourdes : jusqu'à deux ans de prison et plus de 1,5 million d'euros d'amende (voire jusqu'au décuple du profit réalisé) pour le délit d'initié, et jusqu'à six mois de prison et plus de 15.000 euros d'amende pour la communication de l'information. Sans compter que la COB peut décider de publier sa décision.

 

 

Dématérialisation

La " dématérialisation " a eu lieu à la fin de 1984. Ainsi, un titre n'est plus qu'une inscription en compte gérée par Euroclear France (l'ex Sicovam). Il ne circule plus aucun titre papier (à part des cas particuliers comme les emprunts russes, entre autres). En la matière, la Bourse de Paris jouit d'une avance technologique sur ses concurrentes.

 

 

Détachement d'un dividende ou détachement d'un coupon (détacher un coupon)

Le détachement fait référence au temps où les titres étaient matérialisés avec un ensemble de coupons associés à ceux-ci : on devait découper (les détacher) les petits encarts imprimés pour chaque année pour encaisser les coupons. Encore aujourd'hui, on parle donc de détachement de coupon d'obligation.
Par assimilation, on parle également de détachement d'un dividende d'action même si le dividende est versé sans limite de temps. A noter que le détachement du dividende fait théoriquement baisser le cours d'une action d'un montant équivalent.

 

 

Développement durable (éthique)

Le développement durable a été défini par l'ONU lui-même comme la capacité des générations présentes à satisfaire leurs besoins sans compromettre l'aptitude des générations futures à couvrir les leurs. Une notion qui va bien au-delà du choix des titres de sociétés dans la cote des valeurs.

 

 

Dilution (dilutif)

Quand il y a émission d'actions nouvelles, conversion d'obligation ou exercice de bons de souscription, le nombre d'actions formant le capital augmente, ce qui réduit le bénéfice par action. On appelle ce phénomène la dilution et on qualifie de dilutive une opération qui crée une dilution.

 

 

Disponibilités

Les disponibilités d'une entreprise sont composées des titres de placement et des avoirs en banque et en caisse.
Leur niveau dépend souvent de la nature de l'activité. Par exemple, la grande distribution jouit d'une trésorerie structurellement positive alors que bon nombre d'activités industrielles sont plutôt pénalisées par les délais de paiement de la clientèle, plus longs que les délais accordés par les fournisseurs.
Le niveau des disponibilités est aussi le fait de la mise en réserves de fractions de résultats de l'entreprise au fil des années, des fonds qui n'ont été ni investis ni employés au remboursement des dettes. Pour être rigoureux, les disponibilités proviennent plutôt de la thésaurisation des cash flows disponibles (après investissements, remboursement des dettes et paiement des dividendes), le cash flow cumulant résultat et dotations aux amortissements.

 

 

Diversification des actifs

La première grande règle de gestion d'un portefeuille de titres : la diversification. Admise par tous les gestionnaires, la diversification d'un portefeuille permet de limiter le risque inhérent à une seule valeur. Même le spéculateur, particulièrement avide de risque, devra s'y conformer s'il veut durer. Plus le nombre de titres en portefeuille s'accroît, plus le risque attaché à un seul de ces titres se réduit mécaniquement.

 

 

Dividende

C'est la partie distribuée des bénéfices de la société. A chaque action est attribué un montant fixe. Un dividende de société française donne le droit - à quelques exceptions près comme les sociétés de capital-risque - à un avoir fiscal équivalent à la moitié du dividende. Cet avoir fiscal constitue une créance sur le Trésor Public, récupérable par une réduction de la note d'impôt ou une restitution pure et simple. En général, les sociétés distribuent des dividendes lorsqu'elles réalisent des bénéfices. Cependant, lorsque les pertes ont un caractère exceptionnel, il est courant que les sociétés maintiennent la distribution d'un dividende à leurs actionnaire. Les dividendes peuvent être versés en une seule fois - c'est souvent le cas en France, après l'assemblée générale - ou en plusieurs fois.

 

 

Dividende global ou brut (rendement global)

C'est le dividende versé par une société augmenté de l'avoir fiscal qui y correspond. Pour les sociétés françaises seulement, cet avoir fiscal est généralement équivalent à 50% du dividende versé par la société. Le rapport de ce dividende brut ou global sur le cours donne un rendement global.

 

 

Dividende majoré

Il s'agit d'attribuer un supplément de dividende aux actionnaires fidèles. Cette majoration doit être inscrite dans les statuts - elle relève donc d'une décision d'assemblée - et ne peut prendre effet qu'à partir de la clôture du deuxième exercice suivant son inscription. Son taux, fixé en assemblée extraordinaire, ne pourra dépasser 10%. Une majoration identique pourra être appliquée aux distributions d'actions gratuites. Pour en bénéficier, les actionnaires devront avoir fait inscrire leur titre au nominatif depuis deux ans au moins, cette inscription nominative devant être maintenue au moment du versement du dividende. Une disposition supplémentaire, concernant les seules sociétés cotées, veille à l'équité entre les actionnaires : cette majoration n'excédera pas, pour un seul actionnaire, un nombre de titres représentant 0,5% du capital.

 

 

Dividende net (rendement net)

C'est le dividende effectivement versé par une société : la somme que l'actionnaire reçoit de la société sur son compte titres. Le rapport de ce dividende sur le cours donne un rendement net.

 

 

Dividendes en actions

Les sociétés peuvent proposer le paiement de leurs dividendes en actions. Au lieu d'obtenir un paiement en espèces, la société propose de souscrire à de nouvelles actions émises à un prix légèrement inférieur à leur cours de Bourse (au maximum 10% de rabais par rapport au cours moyen des 20 séances précédant le jour de décision de la mise en distribution, diminué du montant net du dividende). Dans ce cas, l'actionnaire investit ses dividendes dans ces nouvelles actions, en versant éventuellement un complément pour les payer entièrement. Il aura tout de même droit à l'avoir fiscal sur les dividendes qui lui sont attribués.

 

 

Division du nominal (split)

Une société peut procéder à une division de la valeur nominale de ses actions, une opération que les anglo-saxons appellent un split. Dans le cas d'une division par 4, le cours va perdre mécaniquement les trois quarts de sa valeur car l'opération revient à créer de nouveaux titres, le capital étant alors composé, dans cette hypothèse, de quatre fois plus de titres qu'auparavant.

 

 

Document de référence

C'est un document produit par les sociétés cotées à la demande de la Commission des Opérations de Bourse. Il contient des informations comptables et juridiques standardisées sur la société. Etant mis à la disposition de l'autorité de marché, il servira lors de l'instruction de divers demandes (opérations sur le capital, offres publiques) en facilitant et en accélérant les procédures. Pour la société, il servira généralement de base au rapport annuel et lui évitera de déposer un dossier complet lors d'une opération : une simple note sur l'opération suffira et la réponse de la COB pourra être donnée sous deux jours. De plus en plus de sociétés ont recours à ce document, les sociétés du Nouveau Marché étant, elles, obligées d'en établir un. Le document de référence est reconnu par l'Union européenne.

 

 

Dow Jones, DJIA (indices)

C'est l'indice américain le plus célèbre à travers le monde. Il repose sur trente titres du Nyse et se calcule comme une simple moyenne de cours. Les valeurs sont choisies pour leur représentativité, notamment leur capitalisation boursière au sein de chaque secteur. Il existe plusieurs indices Dow Jones, le plus célèbre et le plus utilisé étant en fait le « Dow Jones Industrial Average », le DJIA.

 

 

Droit de vote

Les actions ordinaires donnent un droit de vote aux assemblées générales d'actionnaires ordinaires ou extraordinaires. L'assemblée générale est l'expression du pouvoir des actionnaires. Leur vote peut être déterminant.

 

 

Droit de vote double

Il s'agit d'attribuer un deuxième droit de vote aux actionnaires qui se sont fait connaître auprès de la société par mise des actions au nominatif depuis au moins deux ans. Cela donne évidemment des voix prépondérantes aux actionnaires fidèles, en écartant quelque peu de la gestion ceux qui achètent des titres pour les revendre rapidement. Le fondement de cette mesure repose souvent sur la protection des associés actuels, en repoussant les possibilités d'intrusion rapide d'un tiers dans la gestion de la société.

 

 

Droit préférentiel de souscription

Quand elle lance une augmentation de capital, une société doit en principe préserver le droit des actionnaires, notamment celui qui porte sur l'actif de la société. Ce droit s'appelle le droit préférentiel de souscription. Il s'agit simplement d'une préférence donnée aux anciens actionnaires pour souscrire les actions nouvellement proposées par la société. S'ils acceptent l'opération et la suivent dans les proportions indiquées, rien ne change pour eux : ils déboursent la somme correspondant à l'augmentation de capital, obtiennent de nouvelles actions et conservent une part dans le capital identique à celle qu'ils avaient avant l'opération. Celui-ci est négociable, de sorte que l'actionnaire qui ne réunit pas la juste quantité de droits peut toujours revendre ceux qu'il a en trop ou en acheter de nouveaux en complément pour obtenir une action nouvelle supplémentaire. La valeur du droit amputera évidemment la valeur de l'action ancienne.

 

 

Droits de garde

Le calcul des droits de garde s'appuie sur l'encours moyen du portefeuille en compte chez l'intermédiaire. Ils sont généralement assez faibles (moins de 0,50%) et souvent assortis de minima. En général, ils sont payables une fois l'an.

Extrait du livre " Parler Bourse en 2000 mots" de Didier Vitrac, publié par Gualino éditeur et City & York, 2002. Site Internet : https://www.lgdj.fr/

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