INTERVIEW DE DANIEL FRANCOIS CORRESPONDANT ANIMATEUR DE LA FFCI POUR LE DEPARTEMENT 54

 

Photo DANIEL FRANCOIS
Interview de Daniel François,
Président de l'APAI et Correspondant animateur de la FFCI

Le témoignage d'un correspondant animateur : le club à portefeuille fictif, une expérience vécue à Nancy.

Achevé de rédigé le 30 juin 2010.

 

Un des problèmes vitaux du club d'investissement, en dehors des problèmes administratifs de création et de gestion, c'est le désenchantement des participants lié à la baisse de la Bourse, qui peut conduire à de l'absentéisme et des démissions ou à une ambiance dégradée qui nuit à la sérénité des débats.

L'Association pour la promotion de l'Actionnariat Individuel (APAI), que j'ai crée à Nancy en 1987 et que je préside, a tenté une expérience originale, afin de jouer son rôle éducatif, tout en permettant des débats enrichissants débarrassés de toute crainte de perdre de l'argent : le club virtuel.

Quand avez-vous débuté cette expérience de club virtuel ?
Nous avons créé le club Opale/APAI il y a cinq ans, avec 24 membres fondateurs. Il n'a donc pas été nécessaire de respecter le maximum de 20 et nous sommes même montés ensuite à plus de 40 ! (ce qui ne permet pas à tous de s'exprimer, il faut bien le reconnaître...) Nous avons adopté des statuts spéciaux, un apport fictif initial de 1 000 € puis des versements mensuels de 100 €, comptabilisés dans un portefeuille fictif sur Boursorama (mais cela aurait pu être la FFCI si le site l'avait permis à l'époque)

Quels étaient les éléments moteurs du projet ?
Quatre personnes ont été d'accord pour jouer le rôle d'animateur/Président et faire un exposé en début de séance sur un thème formateur, puis lancer le débat sur la conjoncture boursière. Nous avons également un trésorier qui enregistre les ordres fictifs et surveille leur exécution ainsi que les coupons et autres droits pour les comptabiliser dans les actifs. Le secrétaire rédige les procès verbaux qui sont mis à disposition sur le site www.apai.fr et examine les valeurs en portefeuille à chaque séance mensuelle afin de prendre les décisions en commun.

Un club virtuel est-il géré avec autant de sérieux qu'un club réellement actif ?
L'absence d'enjeu financier n'empêche pas un grand sérieux dans les échanges et même de vifs débats pour défendre ou pourfendre des idées ou avis des « fondamentalistes » opposés aux « chartistes » ou des optimistes opposés aux pessimistes...Et beaucoup puisent dans ces réunions des idées qu'ils appliquent ensuite à leur propre portefeuille.

De quels outils d'animation disposez-vous ?
La salle, qui est prêtée par la mairie, est dotée d'internet, d'un écran mural, d'un vidéo projecteur et même d'une sonorisation ; un PC portable est mis à disposition par l'APAI, qui possède aussi un vidéoprojecteur, permettant éventuellement de tenir les réunions dans d'autres salles. Tous les débats sont donc illustrés et commentés avec, sous les yeux, toutes les infos de Boursorama, ABC Bourse, SG Bourse ainsi que d'autres sites boursiers que les membres ont appris à utiliser.

La conjoncture actuelle a-t-elle été néfaste à l'activité de ce club ?
Il faut bien reconnaître que le club Opale souffre néanmoins de la conjoncture boursière (la fréquentation habituelle est redescendue à 20 participants) et de défauts relevés dans d'autres clubs : absence de volontaires nouveaux pour accepter les postes du bureau, manque de travail personnel de certains qui n'ont rien à proposer ou qui se contentent de lancer une idée sans l'étayer par une nécessaire argumentation (heureusement que nous avons internet pour discuter et nous forger un avis !)

Mais l'ambiance reste bonne : une cotisation annuelle permet de financer le substantiel pot de l'amitié, préparé par deux ou trois épouses de membres, qui clôture de façon conviviale chacune des réunions et permet de prolonger les débats et renforcer les liens entre les participants.

En conclusion, ce type de club peut-il être une solution pour tous ?
Tout dépend des situations. Il convient de souligner que nos membres connaissaient déjà la Bourse, mais certains voulaient refaire un apprentissage plus convivial, en complément des réunions de l'APAI où interviennent surtout des spécialistes de la Finance. Quelques uns souhaitaient un vrai club, que nous créons actuellement, afin de se sentir plus impliqués, ce qui est aussi le cas de vrais débutants ayant envie de se créer une épargne en cotisant régulièrement.

Vous pouvez me contacter pour toute précision au 06 81 96 34 57 ou daniefranc@numericable.fr
Daniel FRANÇOIS correspondant-animateur de la FFCI sur le département 54